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Novartis (NOVN 95.1 0.11%) se voit frappé d'une suspension d'activité de quinze jours au Japon. Le groupe pharmaceutique bâlois est sanctionné par le ministère de la santé nippon pour ne pas avoir rapporté à temps aux autorités des cas d'effets secondaires graves de traitements contre le cancer.

Il s'agit de la première sanction de cette nature infligée à un laboratoire pharmaceutique convaincu de ce type de manquement, selon le ministère qui a décidé ce vendredi 27 février de cette peine examinée depuis plusieurs semaines.

«Novartis Pharma ne pourra plus vendre ses médicaments sur prescription du 5 au 19 mars, à l'exception de cinq pour lesquels il n'existe pas de générique ou dont l'absence aurait des conséquences très dommageables sur les patients», a détaillé l'organe étatique dans un communiqué.

Cette mesure disciplinaire inédite est due à la non-déclaration dans les délais impartis de 3264 cas d'effets secondaires, sur un total de 26 produits, ce qui représente une infraction au code régissant le secteur.

Le groupe bâlois avait reconnu les faits l'année dernière. Il avait déjà reçu un «ordre d'amélioration de ses activités», après un premier rapport partiel sur ses «oublis» de déclarations.

Toute une série de problèmes

Mais le nombre final étant très élevé, le ministère a décidé d'une punition plus sévère qui risque de dégrader encore l'image de la firme qui a déjà été éclaboussée par toute une série de scandales depuis près de deux ans au Japon.

Le premier avait éclaté en 2013 lorsque deux universités japonaises avaient dénoncé la manipulation de résultats cliniques réalisés sous leur égide à propos du médicament contre l'hypertension Diovan (ou Valsartan), un des plus lucratifs.

Le gouvernement japonais avait porté plainte au début de 2014 pour «publicité mensongère et exagérée» contre Novartis Pharma, dont les bureaux avaient en outre été perquisitionnés.

Un ancien employé a été arrêté, soupçonné d'avoir falsifié des résultats pour exagérer les effets bénéfiques. Il a été inculpé, de même que la société.

Des dirigeants limogés

Novartis Pharma, qui a maintes fois assuré collaborer avec les autorités pour élucider ces affaires, avait cependant utilisé ces résultats pour promouvoir le médicament en question qui génère plus de 100 milliards de yens (plus de 780 millions de francs) de revenus annuels au Japon où il est autorisé depuis septembre 2000. Ce produit est proposé au total dans plus d'une centaine de pays dans le monde.

Dans la foulée de ce scandale, la maison mère Novartis a limogé au printemps 2014 les dirigeants de sa branche pharmaceutique au Japon pour tenter de mettre fin à ces «mauvaises pratiques», qui ne s'arrêtaient apparemment pas au seul cas du Valsartan/Diovan.

Un comité de juristes extérieurs désigné par le groupe rhénan avait en effet confirmé l'implication de salariés du groupe dans des essais cliniques de traitements contre la leucémie. Non seulement ces recherches n'auraient dû être conduites que par des médecins externes, mais deux cas de manipulation de résultats ont aussi été trouvés, laissant apparaître des effets secondaires chez des patients.

Un marché important

Le chef de sa division mondiale de médicaments, David Epstein, était venu en personne à Tokyo présenter des excuses publiques et annoncer le renvoi de trois hauts dirigeants de ses activités nippones: la numéro un de Novartis Holdings Japan, celui de Novartis Pharma (branche médicaments visée par la suspension), et le chef de son entité d'étude sur les cancers.

L'éviction était d'autant plus cinglante que les trois Japonais alors en poste ont été remplacés par autant d'étrangers: Michael Ferris à la tête de Novartis Holdings, Dirk Kosche chez Novartis Pharma et Francis Bouchard pour la branche oncologie.

Le Japon est le deuxième plus important marché pharmaceutique au monde. En 2014, les ventes de médicaments de Novartis dans le pays ont représenté environ 4 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de l'entreprise s'est lui élevé à 58 milliards de dollars. Le Japon représente 7% des ventes totales de la multinationale bâloise. (ats/Newsnet).

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